Dans les steppes du Turkménistan, le cheval Akhal-Teke attire l’attention par une caractéristique inhabituelle : sa robe semble briller au soleil. Ce phénomène, qui lui vaut les surnoms de « cheval céleste » ou « cheval d’or », s’explique par une particularité anatomique bien précise comme nous le raconte Dilora de chez Owadan.
Ce qui rend l’Akhal-Teke différent des autres races tient à la structure de ses poils. Ils sont creux à l’intérieur, ce qui crée un effet de prisme naturel. La lumière se réfracte et se diffuse différemment, produisant cet aspect métallique caractéristique.
Leur robe peut prendre différentes teintes : doré, crème, argenté, ou encore cuivré. Selon l’angle de la lumière, ces chevaux donnent vraiment l’impression de luire, comme s’ils étaient couverts d’une fine pellicule métallique. Pour les populations anciennes qui ne pouvaient pas expliquer scientifiquement ce phénomène, cet éclat suffisait à nourrir toutes sortes de légendes.

Les tribus turkmènes de l’Antiquité voyaient ces chevaux comme des créatures envoyées par Tengri, leur divinité céleste. Cette perception avait des conséquences concrètes sur leur traitement.
Le vol d’un Akhal-Teke était puni plus sévèrement que bien des crimes. Dans certains clans, les chefs se faisaient enterrer avec leur cheval, persuadés qu’il les accompagnerait dans l’autre monde. Des fouilles archéologiques ont d’ailleurs mis au jour plusieurs de ces sépultures communes.
La valeur économique de ces animaux était considérable. Un spécimen de qualité pouvait valoir plus que l’ensemble des biens d’une petite tribu. Ils servaient de monnaie d’échange dans les alliances, les mariages arrangés, et même pour éviter des conflits.

Au Turkménistan moderne, cette tradition de protection s’est maintenue. Un décret présidentiel encadre la préservation de la race et limite son exportation.
Chaque dernier dimanche d’avril, le pays célèbre la Journée nationale du cheval Akhal-Teke avec des défilés, des compétitions équestres et des cérémonies officielles. Le cheval figure également sur les armoiries nationales.
L’Akhal-Teke reste l’une des races équines les plus anciennes, un animal qui continue de fasciner autant par son apparence que par l’histoire qu’il porte.
À Achgabat, la capitale :
Dans les haras traditionnels : Plusieurs fermes d’élevage dans la région de Geok-Tepe accueillent les visiteurs. Vous pouvez y observer les chevaux de près et parfois assister à des démonstrations équestres.
Pendant la fête nationale : Si vous planifiez votre voyage fin avril, la Journée nationale du cheval Akhal-Teke (dernier dimanche d’avril) offre l’occasion de voir des centaines de chevaux rassemblés pour des parades et des compétitions.

Le climat du Turkménistan est continental, avec des étés très chauds. La meilleure période pour visiter le pays et voir les chevaux Akhal-Teke s’étend de mars à mai et de septembre à novembre, quand les températures sont plus clémentes.
Le printemps coïncide avec la fête nationale du cheval, ce qui en fait un moment particulièrement intéressant pour les voyageurs passionnés de culture équestre.
Accès : Un visa est nécessaire pour entrer au Turkménistan. Les démarches peuvent être longues, il est recommandé de s’y prendre plusieurs semaines à l’avance.
Transport : Des taxis et des transports organisés permettent de rejoindre les sites équestres depuis Achgabat.
Langue : Le turkmène est la langue officielle, le russe est également parlé. L’anglais reste peu répandu, un guide peut être utile.
Respect des traditions : Les chevaux Akhal-Teke sont considérés comme un symbole national. Il est important de respecter les règles lors des visites (ne pas toucher les chevaux sans autorisation, suivre les consignes des guides).

Pourquoi les chevaux Akhal-Teke brillent-ils ?
Leurs poils ont une structure creuse qui réfracte la lumière comme un prisme, créant un effet métallique naturel.
Combien de chevaux Akhal-Teke existent aujourd’hui ?
On estime qu’il reste environ 6 500 chevaux Akhal-Teke dans le monde, dont la majorité au Turkménistan.
Peut-on monter un cheval Akhal-Teke en tant que touriste ?
Certains haras proposent des initiations, mais ces chevaux sont principalement destinés à la reproduction et aux compétitions. Les opportunités pour les touristes restent limitées.
Quel est le prix d’un cheval Akhal-Teke ?
Un Akhal-Teke de lignée pure peut coûter entre 10 000 et 100 000 dollars selon sa généalogie et ses qualités.
Le Turkménistan est-il une destination accessible pour les touristes ?
Le pays reste moins visité que ses voisins d’Asie centrale (Ouzbékistan, Kazakhstan), mais le tourisme se développe progressivement. Un voyage organisé est souvent recommandé pour une première visite.